En septembre 2017, le ministère du Travail a publié un « Guide de prévention à destination des fabricants et utilisateurs, pour la mise en œuvre des applications collaboratives robotisées », avec l’appui de l’INRS, et la collaboration d’experts issus de l’industrie constructeurs de robots, intégrateurs, centres techniques, organisations professionnelles, des entreprises utilisatrices, et des organismes d’inspection, de normalisation.
Certes, la directive machines existe depuis 2006, et comprend deux paragraphes dédiés aux applications collaboratives. Mais la lecture des différentes normes et réglementation est parfois difficile, si ce n'est inaccessible, pour les industriels ou les utilisateurs, les organismes de certification ou les CHSCT des entreprises. Et puisqu'il en va de la sécurité des employés, la décision finale est souvent un « no go ».
C'est dommage, ces applications sont capables d'apporter beaucoup aux entreprises. Le ministère du Travail reconnaît en effet que ces solutions « constituent un modèle de production en devenir, porteur d’amélioration des conditions de travail de flexibilité de l’appareil productif et qualité des produits ». Une décennie après les premiers textes normatifs, il a donc paru nécessaire à de nombreux acteurs de publier un nouveau texte, pouvant accompagner constructeurs et utilisateurs dans la mise en place de ces nouveaux outils, afin d'offrir un cadre commun à l'évaluation des risques inhérents aux applications collaboratives, exposé de façon concise et selon une méthode partagée. Ce guide reprend donc les différentes normes et réglementations en vigueur depuis 2006, qu'elles soient nationales, européennes ou internationales.
Les bénéfices attendus pour ceux qui oseront franchir le cap : gains de compétitivité et de productivité, fluidification, synchronisation et optimisation des flux intralogistiques, suppression des erreurs et de leurs coûts, augmentation de la sécurité des personnes, des matériels et des produits. Les applications robotiques collaboratives sont particulièrement recommandées pour les taches où le cariste n'apporte pas de valeur ajoutée : mouvements répétitifs en circuits fermés, sur des distances significatives, dans la manipulation de charges homogènes...