À la recherche de son Graal énergétique, la logistique a aujourd’hui le choix pour ses chariots : thermique, électrique, batterie au lithium-ion, au plomb, à l’hydrogène… Beaucoup d’entreprises du secteur se posent donc aujourd’hui la question de la meilleure technologie pour son activité. Mais est-il pertinent de faire un choix ?
L’injonction s’adresse à tous : adopter une démarche de réduction de son empreinte carbone s’applique aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises. Trier ses déchets, utiliser moins de ressources, opter pour une énergie plus « verte » dans ses différentes activités… Le secteur de la logistique et de la manutention n’échappe pas à la règle et n’a cessé ces dernières années d’innover. Un chariot peut être thermique ou électrique, être équipé d’une batterie au lithium-ion, au plomb ouvert, ou encore à l’hydrogène. Lequel choisir ? On peut répondre que tout dépend de l’activité, de ce que l’on exige du chariot, de l’organisation logistique… Le choix de l’énergie du chariot est en effet un élément important puisqu’il influence directement sur la disponibilité de celui-ci (temps de remplissage carburant ou changement / rechargement de batteries, risques liés à la manipulation des batteries plomb…). Au vu des dernières évolutions technologiques, on peut également s’interroger sur la nécessité de devoir faire un choix drastique.
Et si la solution était le mix énergétique ?
En ce qui concerne le choix entre thermique et électrique, il s’est longtemps appuyé sur l’argument de la performance du premier : en utilisation continue, il valait mieux, en effet, privilégier le thermique en extérieur, même s’il était plus polluant. Aujourd’hui, les constructeurs, dans un souci permanent de répondre au besoin de lutte contre le réchauffement climatique, proposent des gammes d’engins aussi efficaces en électrique qu’en thermique. La technologie moteur, les batteries au lithium-ion et les piles à combustible à hydrogène, permettent non seulement de réduire la consommation d’énergie des chariots, et donc les émissions carbone, mais également de lever les dernières barrières quand à leur efficience.
Exemple de mixité
Sur le site de Motomachi au Japon, Toyota utilise ainsi la production d’électricité de ses panneaux solaires afin d’alimenter un électrolyseur compact, machine qui permet de fournir de l’hydrogène 100% renouvelable aux engins de manutention. Cette mini-station peut produire jusqu’à 99 Nm3 d’hydrogène par jour (environ 8,8 kg), assez pour alimenter 7 à 8 chariots élévateurs. L’hydrogène pouvant être stocké dans des piles à combustible, les chariots peuvent être rechargés même quand il n’y a pas de soleil. D’autre part, ce type de ravitaillement prenant peu de place, il est possible de la combiner à d’autres technologies énergétiques. Bien que chaque modèle de chariot doit être examiné afin de garantir son utilisation optimale et sûre avant d’être équipé d’une pile à combustible à hydrogène, on estime à 85 % la proportion de chariots élévateurs pouvant en être équipés.
Le marché de l’énergie est encore en pleine évolution. En termes de productivité, de sécurité, d’optimisation des coûts et d’empreinte carbone, les constructeurs innovent et permettent à leurs clients de rester flexibles dans leur activité mais aussi dans leur choix énergétique.