Situé dans le port d'Anvers en Belgique, l'Euroterminal d'Anvers, ou AET, est le plus grand terminal polyvalent d'Europe. Avec des partenaires, ils ont décidé de tester un chariot Toyota à hydrogène et, pour ce faire, d’utiliser une station de recharge mobile.
L'Euroterminal d'Anvers, ou AET, est le plus grand terminal polyvalent d'Europe et se trouve dans le port d'Anvers en Belgique. Il est spécialisé dans plusieurs types de fret : conteneurs et marchandises diverses ; véhicules, transport de charges lourdes, etc. La plupart de leurs activités impliquent la manutention des navires et des unités RoRo (roll-on/roll-off) et LoLo (lift-on/lift off).
AET fait partie du groupe Grimaldi et abrite de nombreux navires, mais c'est aussi un centre de distribution pour Toyota et d'autres marques de voitures. Le Groupe Grimaldi se concentre sur la réduction de son empreinte carbone et vise, pour cela, des solutions plus vertes pour le transport maritime et aérien. Le port d'Anvers, où se trouve AET, est l'endroit idéal pour les solutions d'énergie verte ; grâce à de nombreuses éoliennes et à plusieurs entreprises qui ont de l'H2 (hydrogène) comme produit résiduel de leurs activités, c'est l'endroit idéal pour tester des équipements fonctionnant à l'hydrogène.
Dans la quête mondiale d’une source d'énergie adaptée au fret et au transport, l'hydrogène est de plus en plus souvent cité comme une alternative respectueuse de l'environnement, contrairement aux combustibles fossiles.
La décision d'utiliser la pile à combustible à hydrogène pour des chariots élévateurs, les camions, les grues, etc. n'est pas facile car peu de solutions de transport permettent la coexistence d'un réservoir d'hydrogène et d'une batterie. La mise en place de véhicules à hydrogène nécessite également une planification et une stratégie de déploiement claire concernant la structure de la station-service à hydrogène. De plus, la technologie des piles à combustible reste un investissement important.
L'énergie hydrogène présente de nombreux avantages par rapport à l'énergie plomb-acide ou lithium-ion : une plus grande autonomie, une durée de ravitaillement plus courte et moins d'entretien que le plomb-acide. Tout comme les batteries lithium-ion, la puissance de sortie des piles à combustible reste indépendante du niveau de remplissage du réservoir.
Le projet « Hydrolog » compte de nombreux partenaires et contributeurs (17 au total), parmi lesquels AET, VIL, Toyota. Il a été lancé en tant que projet-pilote pour montrer qu'il y a de la place pour les énergies renouvelables comme l'hydrogène dans un environnement logistique exigeant, comme un port. La manutention à l'hydrogène nécessitant un investissement important (chariots, station de ravitaillement...), VIL a demandé à l'organisation WaterstofNet de coopérer, WaterstofNet a proposé gratuitement sa station de ravitaillement mobile. L'Union européenne a reconnu les avantages possibles du projet « Hydrolog » et a décidé de le subventionner, réduisant ainsi les coûts d'investissement. Toyota a fourni le chariot à hydrogène.
Le chariot à hydrogène a reçu des retours prometteurs et de nombreuses réactions positives chez AET : « Après avoir utilisé le chariot, nous pouvons comparer le chariot à hydrogène avec les chariot élévateurs électriques classiques, déclare Luc De Ben – Coordinateur du support terminal chez AET. Il est agile, presque complètement silencieux et n’émet pas de gaz d'échappement. De plus, après une journée longue et particulièrement productive, nous pouvons immédiatement faire le plein du chariot. Avec un réservoir vide, cela vous prendra une dizaine de minutes, un peu comme un chariot élévateur diesel. Contrairement à nos chariots alimentés au plomb, le chariot à hydrogène n'a pas besoin de remplacer sa batterie et, contrairement au Li-ion, il n'a pas besoin de charges d'opportunité. Ce fut une expérience très agréable pour nous ! »
Lorsque l’on bénéficie d’une station hydrogène statique, il ne faut que 2 à 3 minutes pour faire le plein d’un chariot, contre 10 minutes pour une station mobile.
A date, le plus grand inconvénient de l’hydrogène est le prix des solutions alimentées à l'hydrogène. Le projet « Hydrolog » a essayé de réduire ces coûts au minimum. Une station hydrogène mobile peut être achetée avec plusieurs partenaires et peut ainsi être partagée. Cela peut réduire le coût d'investissement initial de ces machines légères et vertes.
De plus, les investisseurs n'auront pas besoin d'installer plusieurs séries de canalisations pour alimenter leur station en hydrogène, ce qui réduit les coûts d'infrastructure et les soucis : « Avec 'Hydrolog' nous ne voulons pas seulement trouver une solution pour l'infrastructure des stations hydrogène, nous voulons montrer qu'il existe de plus en plus de possibilités de transport interne qui peuvent être équipées de réservoirs d'hydrogène. De cette façon, nous pouvons éviter la situation de l’œuf et de la poule, et avoir un suivi digne de nos machines déjà disponibles », explique Filip Van Hulle – Chef de projet chez VIL. Les coordinateurs du projet sont également très satisfaits du projet : « Ce fut une expérience très intéressante et positive ! L'énergie hydrogène nous offre vraiment de nombreuses possibilités pour un avenir plus durable. »
Le projet VIL « Hydrolog » chez AET nous montre que le passage à des solutions alimentées à l'hydrogène pour le matériel de transport électrique lourd est certainement possible, et est fortement soutenu. La ministre flamande de l'Économie, de l'Innovation et du Travail, Hilde Crevits, conclut : « Ce projet montre que le passage à l'hydrogène comme vecteur énergétique est possible dans la vraie vie, même dans la logistique. L’hydrogène nous aidera à réduire l'empreinte carbone des machines lourdes. Je me réjouis de voir que VIL et ses partenaires profitent de cette opportunité pour que la région Flandre devienne une figure de proue des solutions hydrogène ! »
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